Parcours Gambetta & Richelieu

Poursuivez votre chemin jusqu'au numéro 25 de la rue du puits Couchoux.

Le lavoir du puits Couchoux, du nom de son propriétaire, le Sieur Couchoux, a été inauguré en 1875. Construit à proximité d'un réservoir pour assurer un approvisionnement en eau suffisant, ce lavoir était pourvu de deux vastes bassins, l'un destiné au lavage et l'autre au rinçage, pouvant accueillir jusqu'à cent vingt blanchisseuses. Elles étaient également appelées "lavandières", car le linge propre était parfumé à la lavande.

En 2010, le lavoir a fait l'objet d'une réhabilitation complète, transformé en lieu de festivités. Les bassins ont disparu, mais leurs emplacements sont marqués au sol. La vie de ce lieu et de ces femmes a été immortalisé par une fresque commandée à l'artiste Dorothée Clauss par la municipalité.

Descendez la rue du Puits Couchoux, puis empruntez la rue Levieux jusqu'à atteindre le Plan d'Orléans. Arrêtez-vous devant la façade qui arbore une grande arcade.

Il est assez surprenant de penser qu'à cet endroit, en plein cœur de la ville, il y avait autrefois des vaches ! Pourtant, une ferme se dressait ici, où les habitants venaient s'approvisionner en lait. La large entrée facilitait le passage des charrettes et du bétail.

À gauche du bâtiment, vous pouvez apercevoir une fresque représentant le portrait du célèbre anarchiste français Ravachol. Au XIXe siècle, cet ouvrier est connu pour avoir commis plusieurs délits, assassinats et attentats. Il a été guillotiné le 11 juillet 1892. 

Retournez sur la rue Rangueil et remontez-la jusqu'à la rue d’Aquitaine, où vous découvrirez l'œuvre créée en 2015 par Pyrate.

L’artiste nîmois réalise ici un portrait du chanteur Georges Brassens en utilisant sa technique de prédilection : la bombe aérosol. Il s’évertue à mettre en valeur et à explorer cette étrange matière qu’est la peau et ses sillons, œuvres fatales du temps. Afin de donner un caractère mixte à cette œuvre, l’artiste s’est adjoint les compétences du sculpteur Soaredj qui réalise la pipe et le lettrage en bois. 

Rendez-vous au croisement des rues Vincent Faïta et de Turenne pour observer l’œuvre colorée de Foa.

Cet artiste nîmois aime représenter les villes en perspective. Ici on peut observer des clés qui semblent tomber du ciel. Plusieurs interprétations sont possibles. L’artiste fait référence à l’agence immobilière qui occupe le rez-de-chaussée de l’immeuble et détient les clés venues du ciel, pouvant être considérées comme celles du paradis pour les futurs propriétaires. Les clés, parce qu’elles évoquent une ouverture, peuvent aussi symboliser celle de l’esprit. Mais on peut aussi y voir une critique de la société de consommation qui en veut toujours plus, avec cette accumulation.

Rejoignez maintenant la rue Papin et poursuivez jusqu’à la rue Nicot. Au n°23 se trouve le siège de la fédération départementale du Parti communiste français.

Les artistes parisiens Tito et Mulk ont réalisé une fresque politique évoquant un fait historique de 1790 : la bagarre de Nîmes opposant les catholiques et les protestants pendant 3 jours. Les artistes ont pris un malin plaisir à truffer leur œuvre de références politiques avec Karl Marx ou le Che, mais également à détourner les codes du capitalisme en représentant un Monopoly ou un superman communiste…

Continuez jusqu’à la rue Enclos Rey et tournez vers la droite jusqu’au Spot.

Derrière cette façade atypique, conçue par les artistes Polzo et l’1sekte, se trouve le Spot, siège de l’association éponyme qui s'engage depuis plus d'une décennie pour la promotion des cultures urbaines et alternatives.

L'organisme est notamment à l'initiative du Festival l'Expo de Ouf !, offrant ainsi à de nombreux artistes l'opportunité de créer des œuvres murales impressionnantes qui embellissent les bâtiments des quartiers Gambetta et Richelieu.

Descendez la rue Rangueil, empruntez ensuite la rue Imbert et suivez-la jusqu'à la rue Fléchier, qui vous mènera à l'œuvre de Guillaumit.

Alors que cet espace n'est qu'à quelques dizaines de mètres du Spot, c'est (seulement) en 2023 que l'une des façades est peinte par Guillaumit.

Alexandre Cussey pour RAJE a eu le plaisir de rencontrer l'artiste, juste avant la fin de sa réalisation.

Sujet réalisé en septembre 2023 par Alexandre CUSSEY pour RAJE, avec le soutien de la Direction du Patrimoine de la Ville de Nîmes pour les Journées Européennes du Patrimoine 2023, du FDVA - Fonds de Développement de la Vie Associative, de Un Toit Pour Tous et du Spot - Tiers lieu de Nîmes.

Playlist disponible sur Spotify.