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Nîmes, Ville d'art et d'histoire

Un site édité par le Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine de la Ville de Nîmes

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Parcours Arènes

Partez à la découverte de Nîmes en famille!

Ce parcours composé autour des Arènes, vous permettra de (re)découvrir le monument le plus connu de la ville et ses alentours : l'office de tourisme, le lycée Alphonse Daudet, les Arènes, l'aigle et l'Homme aux quatre jambes, l'hôtel de ville, l'église Sainte-Perpétue-et-Sainte-Félicité, la gare et la préfecture, l'Esplanade et le palais de justice.

Durée du parcours : 45min

Les Arènes et la ville de Nîmes

Les Arènes et la ville de Nîmes

Les Arènes et la ville de Nîmes

Circuit

  1. L'office de tourisme
  2. Le lycée Alphonse Daudet
  3. Les Arènes
  4. L'aigle et l'Homme aux quatre jambes
  5. L'hôtel de ville
  6. L'église Sainte-Perpétue-et-Sainte-Félicité
  7. La gare et la préfecture
  8. L'Esplanade et le palais de justice

Circuit Arènes

Circuit Arènes

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Nîmes, au fil des siècle - La maquette vidéo

Nîmes, au fil des siècle - La maquette vidéo

1. L'office de tourisme

Nous vous invitons à faire un voyage dans le temps pour commencer ce parcours.

Grâce à une maquette vidéo à l'office de tourisme, vous pourrez en effet découvrir et comprendre la ville, son histoire et son évolution urbaine… en seulement 10 minutes !

Depuis l’époque gauloise jusqu’à nos jours, le film projeté sur les reliefs d’un territoire façonné par l’homme depuis 2500 ans, vous contera le récit riche et mouvementé de la cité nîmoise.
Après cette mise en bouche, vous êtes prêts à commencer votre exploration !

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2. Le lycée Alphonse Daudet

En sortant de l’office de tourisme, vous ne pouvez pas rater les Arènes… mais avant de découvrir ce magnifique monument, emblématique de Nîmes, nous allons nous diriger vers la gauche et nous avancer vers le lycée Alphonse Daudet, du nom de l’illustre écrivain nîmois.

Celui-ci n’y a pas fait ses études mais son nom a été donné en son hommage en 1966. Arrêtons-nous quelques instants devant la grande horloge qui fait face à l’amphithéâtre romain. Située sur la rotonde d’angle construite à la fin du XIXe siècle dans le style éclectique de l’époque, elle est le symbole du lycée Daudet. Décorée des douze signes du zodiaque, sous son cadran, entre les deux colonnes, on peut voir deux allégories féminines du savoir, encadrant les lettres RF (République Française). Avec une bonne vue, ou des jumelles, vous pourrez apercevoir sur le clocheton, coiffant la rotonde, six têtes sculptées représentant les grandes civilisations antiques : Grèce, Rome, Gaule, Asie, Assyrie et Egypte. 

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Intéressons-nous maintenant à la façade du lycée, construite en 1810 pour embellir le nouveau boulevard.

Cette façade monumentale de style néoclassique est ornée de 29 arcades qui ne sont pas sans rappeler celles des Arènes toutes proches ! Tout en haut, des métopes, plaques sculptées en bas-relief, illustrent l’art de la médecine et rappellent qu’avant d’être un lycée de garçons en 1881, ce bâtiment était un « hospice d’humanité »… C'est-à-dire un hôpital pour les plus pauvres. 



La rénovation du lycée, entreprise dans les années 1990 par l’architecte Jean-Michel Wilmotte, s’est achevée en 2014.

Anecdote : sous la première pierre de la nouvelle façade du futur lycée Daudet, posée le 24 mai 1810, se trouve un caisson hermétique clos dans lequel un parchemin rappelle l’évènement !

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3. Les Arènes

Le monument le plus emblématique de Nîmes est sans nul doute son amphithéâtre, qui fait la fierté de ses habitants !

En quittant le lycée Daudet, dirigez-vous vers la gauche jusqu’à la porte monumentale, au-dessus de laquelle des avant-corps de taureaux sculptés vous accueillent… en toute bienveillance.
Construit au début du IIe siècle, c’est l’un des amphithéâtres les mieux conservés du monde romain du fait de son utilisation permanente à travers les siècles. Il pouvait accueillir près de 24 000 spectateurs à l’époque antique. Des galeries, escaliers et passages (vomitoires) leur permettaient de circuler aisément et d’accéder aux 34 rangs de gradins pour assister aux combats de gladiateurs et chasses d’animaux.

Imaginez le bruit et la foule grouillante les jours de spectacles !

Anecdote : le terme Arènes vient du latin arena désignant le sable qui recouvrait la piste où se déroulaient les spectacles. L’arène c’est la piste, les Arènes c’est l’amphithéâtre de Nîmes !

Les avant-corps de taureaux

La cavea et la piste

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Si vous avancez un peu vers la gauche, en face du tribunal, entre deux arcades, vous verrez une représentation sculptée d’une louve allaitant deux enfants… Rémus et Romulus, les fondateurs mythiques de Rome. Nîmes n’est-elle pas qualifiée de Rome française ?

En continuant encore et en levant les yeux, vous découvrez trois arcades supérieures murées. Elles témoignent de l’occupation des Arènes au Moyen-Age, devenues forteresse puis quartier
d’habitation. Totalement dégagées au début du XIXe siècle, elles retrouvent leur vocation de lieu de spectacles… et le sont encore aujourd’hui.

Depuis 2009, un ambitieux programme de restauration est en cours et devrait durer jusqu’en 2034 ! Autant dire que l’amphithéâtre de Nîmes n’a pas encore révélé tous ses secrects. 

Anecdote : si vous êtes curieux, vous pouvez faire le tour des Arènes à la recherche d’un bas-relief représentant un triple phallus ailé sur pattes ! Cette image protectrice (et non érotique !) est un porte-bonheur chez les Romains. Pour vous aider, c’est presqu’en face de l’office de tourisme.

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4. L’aigle et l’homme aux quatre jambes

En revenant sur vos pas, vous allez passer devant le tribunal qui est sur votre droite et vous vous avancez vers la rue de l’Aspic mais arrêtez-vous juste avant ! Là, à droite, un gardien étrange vous observe… c’est « l’Homme aux quatre jambes » !

En y regardant de plus près la seule partie masculine de cet assemblage improbable est la tête barbue, qui est posée sur une base de colonne faisant office de torse. Les quatre jambes sont, quant à elles, deux paires de jambes féminines provenant sûrement d’une double statue cariatide. Cette composition originale est donc créée à partir de trois éléments sculptés distincts et totalement différents.

En prenant la rue de l’Aspic, à l’angle avec la rue de la Violette à droite vous découvrez un autre bas-relief inséré dans le mur gauche. Il s’agit d’un aigle, à la tête mutilée, tenant une guirlande végétale. En vous baladant et en observant, vous découvrirez sûrement d’autres réemplois antiques qui sont nombreux dans la ville.

Anecdote : une frise aux aigles porteurs de guirlandes est présentée au Musée de la Romanité… des exemples similaires existent à Narbonne, Orange et Arles et semblent spécifiques de la Gaule narbonnaise ! 

L’Homme aux quatre jambes

L'aigle à la tête mutilée

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Fenêtres style Renaissances

Fenêtres style Renaissances

5. L’hôtel de Ville

Au bout de la rue de la Violette, vous allez prendre la rue Régale sur votre gauche… à quelques mètres vous allez découvrir la façade de l’hôtel de ville.

On ne va pas l’évoquer de suite, donc traversez le passage en face de vous, rue de la Trésorerie, et arrêtez-vous devant les deux fenêtres qui se trouvent sur votre droite. Avec leurs croisées en pierre et leurs colonnettes sculptées, elles sont des témoins de l’art de la Renaissance. À la fin du XVIIe siècle, les consuls de Nîmes acquièrent les bâtiments de l’ancienne Trésorerie royale (d’où le nom de la rue !) pour y installer le nouvel hôtel de ville, situé jusqu’alors sur la place de l’Horloge.

 

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Revenez maintenant devant la façade principale de l’hôtel de ville, créée par les architectes Charles-Augustin Daviler et Jacques Cubizol. Elle est caractéristique du classicisme du XVIIIe
siècle, dont le balcon en ferronnerie constitue le seul élément d’ornement. En son centre, sont visibles les armoiries de la ville, accordées par François Ier en 1535, et représentant un crocodile attaché à un palmier. C’est le symbole de la victoire du futur empereur romain Auguste sur l’Égypte de Cléopâtre, lors de la bataille navale d’Actium en 31 avant notre ère.

Anecdote : rentrez dans l’hôtel de ville, dirigez-vous vers l’escalier monumental sur votre gauche… et levez les yeux ! Quatre crocodiles suspendus, symboles de la ville montent la garde. Datés du XVIe, XVIIe et XVIIIe siècle, ils ont été retrouvés dans les combles de la mairie à la fin du XIXe siècle

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6. L’église Sainte-Perpétue-et-Sainte-Félicité

En sortant de l’hôtel de ville, prenez la rue des Fourbisseurs sur votre gauche.

Arrivés à l’Esplanade, vous verrez émerger la façade néo-gothique de l’église Sainte-Perpétue-et-Sainte-Félicité dont la première pierre a été posée par Louis Napoléon Bonaparte en 1852. Achevée en 1864, l’église est dotée d’une flèche élancée couronnée d’une imposante croix en fer, qui domine l’Esplanade à plus de 70 mètres de haut. En descendant l’avenue vers la gare, vous remarquerez sur la gauche la façade de l’actuel collège Feuchères de 1893, au style éclectique et au décor abondant. 

Anecdote : l’avenue entre l’Esplanade et la gare porte le nom du baron Feuchères (1785 – 1857), gouverneur de la garnison à Nîmes, qui fit don de la fortune de son épouse à la ville. Cet acte généreux fut en fait un moyen pour le baron de se débarrasser d’un héritage honteux. En effet, la découverte tardive de la relation de son épouse avec le Prince de Condé, dont tout Paris avait connaissance, nécessitait qu’il lave son honneur !

L’église Sainte-Perpétue-et-Sainte-Félicité

Le collège Feuchères

La gare

La préfecture

7. La gare et la préfecture

Au bout de l’avenue Feuchères, créée au milieu du XIXe siècle pour relier l’embarcadère et l’Esplanade, vous apercevez les arcades de la façade de la gare. Conçue comme un monument par Paulin- François Talabot, elle est inaugurée en 1844. La voie ferrée est construite sur un immense viaduc de 207 arches qui traverse tout le sud de la ville de cette époque. Toutes ces arches ne sont pas sans rappeler celles des Arènes !

En revenant vers la ville, vous verrez sur la gauche l’hôtel de la préfecture construit en 1855 par l’architecte Léon Feuchère (sans s!) sur le modèle des grands hôtels parisiens du XVIIIe siècle. Son imposante façade symbolise la présence de l’État dans le département. Vous remarquerez la richesse des décors du pavillon central, avec son escalier monumental, son balcon de prestige et les deux allégories encadrant l’horloge. Ces sculptures féminines représentent l’agriculture, avec le rameau d’olivier, et l’industrie, avec une navette de tisserand… deux activités emblématiques du territoire gardois.

Anecdote : en sortant de la gare et en regardant vers l’Esplanade, vous remarquerez que l’avenue Feuchères crée une perspective avec la fontaine Pradier au bout de laquelle domine la tour Magne… et c’est fait exprès !

L’avenue Feuchères

8. L’Esplanade et le palais de justice

Arrivés sur l’Esplanade, vous avez une vue imprenable sur les aménagements commencés en 2001 et terminés en 2013 ! Le projet AEF (Arènes-Esplanade-Feuchères) a débuté avec la transformation des abords des Arènes, s’est poursuivi avec la création d’un jardin urbain sur l’Esplanade et s’est achevé avec la promenade piétonne de l’avenue Feuchères.

L’Esplanade est un lieu de promenade publique dès le XVIe siècle, aménagé à partir de 1841. Déjà, en 1836, la nouvelle façade à l’antique du palais de justice s’ouvre vers elle. Au centre de cette grande place, vous ne pouvez pas rater la monumentale fontaine Pradier. Conçue par l’architecte Charles-Auguste Questel, elle marque l’achèvement de l’aménagement de l’Esplanade en 1851.

Aménagements de l’Esplanade (projet AEF)

Palais de justice

Le sculpteur James Pradier y représente la ville sous les traits d’une déesse antique, tournée vers la gare. Elle est coiffée d’une couronne où vous pouvez voir la Maison Carrée, les Arènes, le palais de justice et la colonnade du théâtre, aujourd’hui disparu. Sur son bouclier sont visibles les armoiries de la ville et le caducée, symbole du commerce. À ses pieds, les quatre cours d’eau liés à l’histoire de Nîmes sont représentés par des statues d’hommes et de femmes : le Gardon, le Rhône, la fontaine de Nîmes (Nemausa) et la source d’Eure.

Anecdote : La légende veut que le visage de l’allégorie de la ville soit celui de Juliette Drouet, ancienne maîtresse de James Pradier qui avait quitté ce dernier pour Victor Hugo.

Anecdote : au pied de la représentation de la fontaine de Nîmes se cache une petite grenouille… à vous de la trouver !

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Ici s’achève ce parcours de découverte !

Visite imaginée et créée en collaboration avec Stéphanie Monsarrat-Siméon - Valorisation et diffusion des patrimoines, Ville de Nîmes.