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Nîmes, Ville d'art et d'histoire

Un site édité par le Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine de la Ville de Nîmes

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Nemoz, Nemausus, Nîmes

Dès le VIe siècle avant notre ère, des populations s’établissent autour de la source sacrée, dédiée au dieu Nemoz, dans les actuels Jardins de la Fontaine. L’oppidum gaulois, protégé par un rempart, est dominé par une tour massive, à l’emplacement de la tour Magne romaine. Au IIIe siècle avant notre ère, la tribu celte des Volques Arécomiques s’installe sur ce site stratégique.

Nemausus au milieu du IIe siècle

Cette aquarelle, réalisée par Jean-Claude Golvin, donne une vision d’ensemble de Nemausus (Nîmes) vers le milieu du IIe siècle. La via Domitia traverse la cité, à moitié urbanisée dans son enceinte augustéenne. On distingue le sanctuaire de la Fontaine, la Maison Carrée et le forum ainsi que l’amphithéâtre… mais également le théâtre, jamais retrouvé.

La romanisation de Nîmes

Vers 120 avant notre ère, la via Domitia, voie commerciale et militaire reliant l’Italie à l’Espagne, traverse l’agglomération nîmoise et favorise sa romanisation.

Alliée de Jules César, Nîmes devient « colonie de droit latin », au Ier siècle avant notre ère. La Colonia Augusta Nemausus est étroitement liée à l’empereur Auguste (-63/14) qui va accélérer son expansion. Objet d’un culte impérial, un sanctuaire dynastique lui est consacré près de la source de la Fontaine, l’Augusteum. La Maison Carrée, temple du forum dédié à ses petits-fils, date également de cette époque. Auguste fit également construire un rempart de 6 kilomètres.

Jusqu’au milieu du IIe siècle, la cité de Nîmes est à son apogée et domine 24 oppida. L’aqueduc qui amène l’eau au castellum aquæ, et dont le Pont du Gard est l’ouvrage le plus connu, témoigne de cette puissance. La réalisation d’un tel chantier, comme celui de l’amphithéâtre, montre la prospérité de Nîmes…avant son déclin.

Le déclin de Nîmes

Au cours des IIIe et IVe siècles, les notables s’installent dans leurs grandes exploitations viticoles. Cet exode laisse des quartiers entiers à l’abandon et les monuments, délaissés, se dégradent. La construction de maisons à l’intérieur de l’amphithéâtre, véritable forteresse, et le regroupement autour de la Maison Carrée vont préserver ces deux monuments emblématiques, malgré les invasions successives.

La christianisation progressive de Nîmes amène la création d’un troisième « bourg » autour de l’actuelle cathédrale. L’installation des Wisigoths au Ve siècle fige Nîmes dans cette configuration urbaine morcelée. Une nouvelle page va s’ouvrir…celle du Moyen-Age.

Crocus roi des Vandales assiège Nîmes

Enluminure de Ferdinand Pertus (1883-1948), réalisée vers 1930, représentant le roi Crocus et son armée inspectant les fortifications de la ville de Nîmes en 407.