Carnet de voyage : Nîmes et ses environs
Dans le cadre du festival de carnets de voyage Matite In Viaggio organisé à Venise, une dizaine de carnettistes italiens et français ont parcouru les lieux emblématiques de Nîmes et de ses environs pour dessiner les vestiges de sa "Romanité".
Cette exposition vous propose de découvrir le résultat de leur travail mais aussi leur parcours.
Le festival "Matite In Viaggio"
Le festival vise à promouvoir et à encourager l’intérêt pour les voyages, dans le but d’élargir sa connaissance des autres et la conscience de soi. Pour la 13e édition, le thème "témoignages des civilisations anciennes" a guidé les carnettistes dans une promenade à la recherche des traces de l’antiquité.
Au cours de cette aventure artistique, Nîmes, Arles, Sommières et le pont du Gard ont été immortalisés dans plus d'une centaine de dessins. Chaque artiste a représenté ces sites avec sa personnalité, son style, son format et sa technique. C'est ainsi que ces pages de carnets de voyage deviennent le miroir d'une exploration artistique dédiée à la richesse de la romanité.
En savoir plus sur le festival : http://www.matiteinviaggio.it/
Véronique Béné
Véronique a grandi en Auvergne. À 20 ans, elle est entrée l'École nationale supérieure des Arts Décoratifs. Après 26 ans de vie parisienne, elle s’est installée à Chanteuges et a retrouvé dans la vallée de l’Allier la nature qui lui manquait tant. Au soleil, elle a commencé à remplir ses carnets de dessins.
Depuis, elle se consacre à l’illustration et aux carnets de voyage. Ici comme ailleurs, ses dessins traquent inlassablement l’esprit des lieux, cherchant à retenir, dans le palimpseste mouvant du paysage, les "longs instants".
Captivée par ce qu’elle voit, glaneuse d’images, fascinée par les détails, elle s’est laissée prendre à la poésie du rail, ce trésor caché, d’autant plus secret qu’il est partout devant nos yeux, comme la lettre volée de la nouvelle d'Edgar Allan Poe.
Dans ce tiers-monde du train qu’est devenu le Massif central, elle s’est interrogée sur la possibilité de survie, voire de renaissance, de ces lignes ferroviaires : parce que le train, c’est "bas-carbone" et parce que le train, c’est la vie.
- Site : www.vivadesign.fr
- Instagram : @verobene_illustration
Gianvittorio Plazzogna
Diplômé en architecture à Venise, Gianvittorio produit principalement du design dans le secteur du meuble.
Il a toujours aimé expérimenter les matériaux "pauvres" pour en extraire l’expressivité latente et potentielle, souvent en “conflit harmonique” les uns avec les autres et proposer sa propre vision, particulière et ironique du monde.
Il a pris l’habitude de dessiner près de chez lui ou lors de ses voyages. “Dessiner en voyage” est devenu un second métier qu’il exerce pour son plaisir, créant des carnets de voyage où il traduit les couleurs et essaie de capter les émotions.
Il a participé aux festivals de Cuneo Voila, de Ferrare et depuis 2012 à toutes les éditions de Matite à Viaggio.
En 2018, il reçoit le prix Antonio Cocco et en 2021 le prix Volti e storie lors du festival Matite in Viaggio.
- Site : www.gianvittorioplazzogna.it
- Instagram : @gianvittorioplazzogna
Cendrine Bonami-Redler
Riche d’une double formation de graphisme et d’architecture intérieure, Cendrine est graphiste et enseigne dans des écoles supérieures. Elle dessine aussi. Elle regarde ce que l’on ne voit plus. Elle préserve ce qui est voué à disparaître. Elle dessine pour témoigner. La poésie de l’ordinaire.
En 2014, elle publiait son livre De baraque en baraque (cinq fois primé).
En 2017 est paru Dans son jus - voyage sur les zincs avec P. Bard aux éditions Élytis suite au Prix du Public à Clermont-Ferrand en 2016.
Et en 2020, Je ne m’arrête jamais aux éditions Sous la Glycine et 2054 - voyage en transition aux éditions Élytis.
Depuis une dizaine d’années, elle est invitée dans de nombreux festivals et a exposé ses dessins dans des expositions individuelles ou collectives en France, en Italie et en Espagne.
- Site : www.cendrinebonamiredler.com
- Instagram : @bonamiredler
Claudio Borsato
Claudio est né à Trévise où il vit et travaille comme architecte. Il a dessiné toute sa vie pour son travail et pour son plaisir.
Il aime parcourir le monde, avec des crayons et des couleurs toujours avec lui, et de temps en temps, il s’arrête et dessine, se ménageant ainsi un moment à lui pour observer ce qui se passe autour, pour communiquer avec les lieux et les gens, et pour rapporter quelque chose qui reflète vraiment ce qu’il a vu et ressenti.
Ainsi, remplir un carnet de dessins et de mots à chaque voyage est devenu une habitude indispensable.
Vincent Andrieu
Vincent est architecte, mais pas que.
C’est aussi LE boss du Stabilo.
Né à Nîmes, il y a ouvert les yeux sur la lumière et la couleur dans l'atelier du peintre Pascal Thouvenin.
Il vit printemps, automne, hiver en Bretagne et l'été dans les Cévennes.
Il a vécu plusieurs années au Sénégal sur l'île de Gorée :
ce sera son sujet de diplôme d'architecte en 1999.
Depuis, il exerce son métier d’architecte partagé avec la pratique et l'enseignement du dessin.
Son travail de « perspectiveur » et d'architecte obnubilé par les lumières choisies se nourrit de ses dessins sur le vif.
Il rejoint le mouvement « Urban Sketchers » en 2018.
Vincent Andrieu expose régulièrement ses dessins :
Belgique, Italie, festival du dessin d'Arles...
Il participe à de nombreux salons de carnet de voyage :
Expositions et ateliers, ateliers également accessibles en ligne via l'atelier du Paon.
Le champ d’ignorance de Vincent s’étend dans ses carnets :
Prague, Manhattan, Djenné, Gorée, Chinguetti, Venise et les îles bretonnes…
Son jardin aussi bien que le Sahara.
Architecte à l’affut de la lumière, matière de l’espace. À mettre en chantier.
Rien ne vaut la route.
Et le retour, les bagages bourrés de questionnements à partager.
Tous les moyens sont bons.
Les plus grossiers surtout.
Il a 50 piges.
Il y voit moins clair.
Juste assez de lumière.
Dessiner flou avec quelques surligneurs de bureau bien épais à couleurs bien franches :
C’est sa coquetterie.
Il voyage déjà suffisamment encombré.
- Instagram : @andrieu.vincent
Marie-José Doutres
Plasticienne carnettiste, sa démarche artistique est de "rendre compte" par le dessin. Marie-José a la chance d’habiter en région Occitanie, qui couvre 13 départements, qu’elle arpente loin des circuits touristiques, comme une hypothèse de reconstruction avec un impact écologique minimum et le plus librement possible.
En 2006 pour le service Culture de la ville de Marsillargues, elle réalise un inventaire cadastral des 101 cabanes de pêcheurs du canal de Lunel à l’étang de l’Or : Visa cabanes. L’expédition durera 273 jours sur une distance de 2 000 mètres aller-retour. En janvier 2022, elle reprend son carnet pour un projet de documentaire traitant de la situation actuelle des cabanes et cabaniers du littoral héraultais, audois et gardois.
En mai 2022, on peut encore trouver de l’exotisme à dessiner les accumulations incongrues que provoque la confrontation de l’homme et de la nature et qui crée accidentellement des tableaux parfois d’une terrible beauté. Désemparée entre mémoire et réalité, elle engage une visite systématique des cabanes : "Ce sont les cabaniers qui ont changé !".
- Site : www.mariejosedoutres.com
- Instagram : @mariejosedoutres
Juliette Plisson
Architecte DPLG depuis 1990, Juliette devient artiste peintre en 2007. Elle est née, vit et travaille en banlieue parisienne.
En 1995, elle obtient un post diplôme Théories et Esthétiques de l’Architecture. Elle s’est plongée dans la peinture et le dessin après avoir abandonné son métier d’architecte. L’un ne va pas sans l’autre.
Tout naturellement, son regard se porte sur la ville, le paysage et ses habitants. Elle aime autant travailler sur le motif en extérieur que dans son atelier. L’observation des formes, des couleurs, des matières, des espaces vides entre les acteurs de la ville est le point de départ de son travail de représentation.
Alors, elle utilise aquarelle, crayons, feutres pour retranscrire et conserver un moment de voyage ou de la vie de tous les jours dans des carnets de sa fabrication. Depuis la terrasse d’un café, sur la plage, dans la ville, tout est sujet, souvent le même d’ailleurs !
Puis, elle retourne dans son atelier et attaque petits et grands formats à l’huile, ou encore en gravure.
- Site : www.julietteplisson.com
- Instagram : @juliette.plisson
Barnaba Salvador
À l’âge de 8 ans, Barnaba est nomade entre Tamanrasset et Djanet, le Sahara algérien. C’était en 1980. Il apprend « sur le terrain » la vie du désert, les traditions, les pistes, les traces sur le sable... Puis, c’est le tour du Mali.
Ainsi commence une longue histoire de voyages dans laquelle il alterne le travail de graphiste avec celui de tour leader, combinant ses deux grandes passions dans les carnets de voyage.
Depuis le temps des Beaux-Arts, qu’il fréquente à Venise, il expérimente différentes techniques de dessin et peinture pour tomber finalement amoureux de l’aquarelle, technique qui caractérise son travail et qu’il abandonne rarement, juste parfois, pour laisser place à l’encre et à des dessins de style bande dessinée.
- Site : www.barnabasalvador.com
- Instagram : @frifrini
Ganni Cocco
Né à Venise en 1942, Gianni y réside jusqu’après son inondation en 1966. Depuis, il vit à la campagne dans un vieux moulin.
Il a financé ses études d’ingénieur en illustrant des contes pour enfants. Il aime vagabonder en compagnie de son fidèle carnet à dessins.
Il a exposé au Rendez-vous du Carnet de Voyage de 2008 à 2012.
Le Prix Vulcania remporté en 2009 avec le carnet Maui, îles Hawai a donné naissance au carnet Volcans, exposé en 2010 à Vulcania.
En octobre/novembre 2011, il a exposé 40 dessins à la Mairie d’Orcines dans le cadre de la Route des Carnets.
En 2013, il a été sélectionné pour le Prix Vulcania pour son carnet Erta Ale.
Xavier Jallais
Chaque fois qu’il voyage, à l’étranger ou dans le village d’à côté, Xavier rapporte des images et des mots qu’il assemble d’une façon nouvelle.
Depuis quelque temps aussi, il collecte des sons, des bruits, des voix et les met en forme.
Tout a commencé après ses études, il y a bientôt 20 ans, avec un voyage au Chili. En 2008, Et si Jallais au Chili ? arrive enfin...
Sept ans plus tard, ce sera Cuizine voyageuze qui verra le jour, mélange de récits et de recettes cueillies au Chili, en Islande et au Maroc.
Nouveau périple, nouvelle forme : dans l’installation NJP station, 3 minutes d’arrêt [sur images], il mélange dessin et vidéo issus d’un voyage en Inde. Et, au milieu de tout ça, des textes écrits en oubliant presque de respirer. Qu’il met en page en accordéon ou qu’ils laissent (pour l’instant) au fond d’un tiroir...
Aujourd’hui, de nouvelles traces de voyages, sonores. Pour le repos des yeux. L’éveil des oreilles. Sans trop d’explications. Pour laisser vivre l’imaginaire.
- Site : http://xavierjallais.com
Fin !
Créée en collaboration avec l'association culturelle Matite in Viaggio. Textes du collectif d'artistes.